Accueil Saint-Étienne Municipalité Saint-Étienne-de-Bolton
La venue de pionniers dans la région de Saint-Étienne-de-Bolton remonte, semble-t-il, au lendemain des troubles de 1837. Ce sont notamment les familles Décelles, Désaultels, Laporte, Laramée et Vincent qui arrivent de Saint-Charles, de Saint-Denis et de Saint Hugues-sur-Richelieu[1].
Carte du canton, 1881Avant l'arrivée des colons, le canton de Bolton est un territoire de chasse Abénaki.
On dit même que le Dr Nelson, compagnon de Papineau, a été arrêté dans les bois de Stukely, alors qu'il essayait de fuir aux États Unis pour ne pas être emprisonné, ou même exécuté comme d'autres, au Pied du Courant.
Officiellement créée le 27 mai 1939, la municipalité de Saint-Étienne-de-Bolton est issue de la scission de la municipalité de Bolton (voir notes plus loin sur le canton de Bolton). Elle tient son toponyme du premier curé de la paroisse l'abbé Étienne-Hippolyte Hicks premier curé de cette paroisse catholique fondée en 1851. Les notes conservées au presbytère de Saint-Étienne, construit en 1862, précisent que dès 1842, des missionnaires venus de Saint-Césaire et de Montréal visitaient la région.
La paroisse d'origine couvre la totalité du canton de Bolton à l'exclusion d'un petit secteur au sud-ouest rattaché à Saint-Édouard-de-Knowlton. En 1842, une première messe y est célébrée.
La paroisse fut érigée canoniquement en mars 1872, alors qu'elle comptait presque 100 familles catholiques. De Saint-Étienne, les prêtres résidents desservaient Mansonville et Eastman à partir de 1894, Austin (Bolton-Est) en 1897 et Bolton-Sud en 1944.
L'église actuelle a été érigée entre 1874 et 1877 d'après les plans de Norbert Lauzon de Saint-Georges. Ce bâtiment a admirablement traversé les ans; il marque le paysage par son architecture typique des bâtiments religieux de son époque. Les Stéphanois et Stéphanoises-gentilé officiel en sont très fiers.
À la fin du XIXe siècle, on construit un chemin de fer. Il traverse le village de Stukely-Sud, empruntant un tracé relativement linéaire qui semble être le Rang 1 jusqu'à la pointe du lac Libby. De là, il rejoint la mine de cuivre de Dillonton par un tracé sinueux devenu depuis, le chemin de la Mine.
Au passage, le train dessert un moulin à céréales localisé à l'extrémité sud du lac. Quelques années plus tard, à l'automne 1877, il est prolongé jusqu'à Magog. En 1888, le transport ferroviaire cesse à Saint-Étienne-de-Bolton.
La vocation d'origine de la municipalité est essentiellement agricole; on y a déjà compté jusqu'à 65 fermes actives. La coupe du bois est un complément important aux activités des cultivateurs.
À compter de 1950, les terres jadis fertiles et devenues terres de roches éreintent les fermiers et sont abandonnées les unes après les autres et, pour un grand nombre, sont vendues à des nouveaux venus. Depuis la villégiature connaît un grand essor, donnant à Saint-Étienne-de-Bolton son visage d'aujourd'hui.
Source: https://www.sedb.qc.ca/fr/origines-2.htm
[1] D’après un texte de Maurice Langlois
En 1842, une première messe est célébrée ici et le 27 février 1850, un terrain situé derrière la maison du 57 rue Principale est acheté pour y construire la première église. Il est possible que la sacristie soit l'ancienne église déménagée en son lieu actuel.
En septembre 1851, 91 habitants écrivent à Mgr Ignace Bourget, évêque de Montréal, seul diocèse alors au sud du Québec pour demander la venue d'un missionnaire résident et 60 des signataires souscrivent la somme de 46,65£ (eh oui! en livres sterling, comme en Angleterre!). Après l'érection du diocèse de St-Hyacinthe l'année suivante, une seconde requête réitère la même demande à Mgr J.C. Prince. En février 1855, il y a assemblée pour élire les syndics afin d'acquérir les terrains nécessaires pour la paroisse.
Après bien des démarches, la paroisse est érigée officiellement en 1872. Le curé Azarie Desnoyers doit aussi desservir St-Édouard de Knowlton et St-Cajetan de Mansonville qui n'auront leur église que plusieurs années plus tard.
Les travaux de construction de l'église ont duré de 1874 à 1877. Les plans ont été produits par M. NorbertLauzon de Saint-Georges et le solage est construit en 1874. On note des dépenses aux livres de 1 800 piastres. Des travaux de consolidation sont confiés à Joachim Reid pour 2 850 piastres en 1883, mais avec un excédent pour un total de 3 244 piastres.