La version de votre navigateur est obsolète. Nous vous recommandons vivement d'actualiser votre navigateur vers la dernière version.

 W8BANW8BAN

 

 

Les premiers occupants: Les Abénakis


Le Ndakinna, qui signifie « notre terre » en langue abénaquise, a servi de tampon entre les colonisateurs français et anglais. Les Français n’ont pas colonisé ce territoire sauf pour le commerce des fourrures et pour entraîner les Abénakis à les accompagner dans des raids contre les colons de la Nouvelle-Angleterre . Les Français ont aussi incité les Abénakis à s’installer au bord du Saint-Laurent de sorte que lors de la conquête britannique, leur territoire au sud du Québec semblait inoccupé.

Les Cantons de l’Est sont essentiellement le territoire de la nation abénakise dans le sud-est du Québec, en plus de la partie située le long du Richelieu et du Saint-Laurent jusqu’à la rivière Saint-François qui avait été transformée en seigneuries par les Français.

La conquête britannique est venue, physiquement et socialement, scinder en deux cet espace vaste pour, finalement, confiner les deux camps à l’isolement. Maitres dans l’art de diviser pour mieux régner, les oligarques à la tête de cet empire mondial mirent en place les conditions propices à l’entre-déchirement ethnique et aux querelles intestines en plaçant les divers groupes en compétition les uns avec les autres dans un simple but de survivance. Créées de toutes pièces, les nouvelles frontières tracées par les maîtres anglais, sur la terre et dans la tête des conquis, les ont séparés de leurs compatriotes de l’Ouest ainsi que de tous ces peuples autochtones qui avaient été leurs alliés de la première heure. Après la chute de la Nouvelle-France et plus tard, l’écrasement de la résistance nationaliste des Métis  de l’Ouest, chaque communauté s’est repliée graduellement sur son identité provinciale, faisant place à une sorte d’archipel continental de groupes appartenant à un tronc ancestral commun dont les racines s’occultèrent lentement. Leurs destins respectifs prirent alors des trajectoires divergentes. (p.446)

…Néanmoins, contre vents et marées, ces peuples anciens [les douzes nations du Québec] sont toujours là… dont,

Les Abénakis – Wabanaki, le peuple du soleil levant

Le nom Abénaki provient des termes « w8ban » (aurore) et « Aki » (terre), signifiant « peuple du soleil levant ». La légende raconte qu’au début, alors qu’il n’y avait que des plantes et des animaux sur la terre, le Grand Esprit aurait sculpté l’Abénaki et sa compagne dans un grand frêne droit. Ainsi serait né le peuple de l’Est.  À l’arrivée des Européens, les Abénakis se partageaient de vastes espaces forestiers sur les territoires actuels du sud du Québec, des États du Maine, du New Hampshire, du Vermont, ainsi qu’une partie du Nouveau-Brunswick. Des Abénakis se sont établis entre 1676 et 1680 dans la région de Sillery et ont par la suite vécus pendant une vingtaine d’années sur les rives de la rivière Chaudière, à la hauteur des chutes, avant de se fixer à Odanak et à Wôlinak, dans le Centre-du-Québec, au début du 18e siècle. Une anecdote tirée des guerres franco-anglaises relate l’histoire d’un guerrier dénommé Nescambuit ayant défendu la nation des ennemis du roi Louis XIV et qui fut reçu par ce dernier au rang de chevalier.

La Nation Waban-Aki (Abénakis) compte aujourd’hui 3 081 membres dont 634 sont issus des communautés de Wôlinak et 2 447 de celle d’Odanak. Les Abénakis assument avec fierté leur héritage culturel et affirment avec diligence leur territoire ancestral dans le respect des traditions, mais aussi dans une perspective de développement durable.Ce peuple est toujours réputé pour ses vanneries en frêne et en foin d’odeur, ses danses traditionnelles, ses masques du soleil faits de feuilles de maïs et ses totems.Les projets à vocation touristique permettent aux Abénakis de favoriser le développement de leur économie tout en préservant leur culture et leurs traditions. Par exemple, depuis 1960, la Société historique d’Odanak gère le premier et l’un des plus importants musées autochtones du Québec, le Musée des Abénakis, qui accueille au-delà de 5 000 visiteurs chaque année. Plusieurs entreprises abénakises connaissent aussi une belle réussite et nous pouvons citer maintes personnalités connues, notamment la cinéaste Alanis Obomsawin (ONF), la chanteuse Sylvie Bernard et l’ex-animateur à Radio-Canada Jean-Paul Nolet. (450-451)  Marco Wingender, Le Nouveau monde oublié, Éditions La Métisse, 2021 

Les Abénakis est une nation indigène du nord-est de l'Amérique du Nord, qui comprend plusieurs groupes de peuples autochtones. Après la révolution américaine de 1773, les Abénakis ont continué à vivre dans leur territoire ancestral, qui s'étendait du territoire des Malécites au nord, de l’Atlantique à l’est jusqu'au fleuve Saint-Laurent et la rivière Richelieu au Québec à l’ouest et au Massachusetts au sud.

Au cours de cette période, les Abénakis ont été confrontés à de nombreux défis, notamment la colonisation et l'expansion territoriale des États-Unis et du Canada, qui ont souvent eu pour effet de limiter l'accès des Abénakis à leurs terres et à leurs ressources traditionnelles. De nombreux Abénakis ont été contraints de quitter leur territoire et de s'installer dans des réserves ou des communautés autochtones établies par les gouvernements.

Malgré ces difficultés, les Abénakis ont continué à maintenir leur culture et leurs traditions, et ont continué à jouer un rôle important dans les communautés autochtones du nord-est de l'Amérique du Nord. De nos jours, ils sont toujours présents dans cette région et continuent à lutter pour la reconnaissance de leurs droits et de leur patrimoine culturel. (chatGPT)

Durant toute la période coloniale, le Ndakina a été utilisé par les puissances coloniales, c’est-à-dire la France et l’Angleterre (plus tard la Grande-Bretagne), comme une zone tampon entre les colonies de la Nouvelle-France, de la Nouvelle-Angleterre et de la Nouvelle-Écosse. Ainsi, la Nation s’est rapidement retrouvée entraînée au cœur des hostilités franco-anglaises axées sur la colonisation et l’exploitation des ressources du Nord-Est américain. L’octroi et l’acquisition de terres par les premiers Européens ont eu pour effet de transformer le Ndakina et limiter son accès à la Nation. C’est ainsi que débute l’importante anthropisation et privatisation du territoire ancestral des W8banakiak[3].

 

Après la cession de la Nouvelle-France aux Britanniques, en vertu du traité de Paris de 1763, les W8banakiak établis dans les communautés de Saint-François (Odanak) et de Bécancour (W8linak) continuent de chasser et de pêcher, à l’instar de leurs ancêtres, entre Kik8ntegw (rivière Chaudière) et Masesoliantegw (rivière Richelieu), depuis la rive sud de Kchitegw (fleuve Saint-Laurent) jusque dans les territoires qui deviendront les Cantons-de-l’Est, voire au-delà dans les États actuels du Maine, du New Hampshire et du Vermont. Les forêts bordant Alsig8ntegw (rivière Saint-François) et W8linaktegw (rivière Bécancour) sont particulièrement prisés, ainsi que les bords de 8nkawbagak (Grand lac Saint-François)[1].

Dans la foulée de l’Acte constitutionnel de 1791, le gouverneur du Bas-Canada choisit en 1792 de diviser en plusieurs cantons et de concéder les terres se trouvant au sud des seigneuries de Kchitegw (fleuve Saint-Laurent) afin que celles-ci soient habitées par les Britanniques ayant fui la guerre d’indépendance américaine (1775-1783). L’ouverture des cantons va occasionner une perte évolutive de l’accès aux ressources qui sont encore à la base de l’alimentation des W8banakiak au tournant du 19e siècle. Par conséquent, nombre de chasseurs w8banakiak franchissent Nebesek (lac Saint-Pierre) et chassent en Mauricie à des fins de subsistance ou commerciales, prenant appui sur leurs importants réseaux d'alliance et de parenté, de sorte qu’ils parviennent à établir et à occuper des territoires de chasse familiaux dans la région mauricienne pendant une grande partie du 19e siècle[2].

Parallèlement, les autorités imposent des restrictions dans le calendrier de chasse aux animaux à fourrures[3]. En restreignant l’accès à de vastes parcelles du Ndakina et aux territoires de chasse familiaux de la Mauricie, la transmission des savoirs traditionnels et la pratique d’activités intimement liées au mode de vie des W8banakiak se sont avérées être peu à peu limitées. Seul le guidage, qui est très présent jusqu’au milieu du 20e siècle, a permis de perpétuer le savoir-faire sur le territoire[4].

https://gcnwa.com/histoire-de-la-nation/

Le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki Inc.

 

Membres de la grande famille linguistique et culturelle algonquienne, les Abénaquis du Québec sont originaires des États actuels du Maine, du New Hampshire et du Vermont. En 1700, ils se sont établis définitivement à Odanak et à Wôlinak, sur la rive sud du Saint-Laurent, près de Trois-Rivières.

Aujourd’hui, plus de 2 700 Abénaquises et Abénaquis vivent au Québec, dont près de 400 à Odanak et à Wôlinak, dans le Centre-du-Québec. Le français est la langue d’usage de la majorité d’entre eux, l’anglais étant celle de quelques-uns seulement.

https://www.quebec.ca/gouvernement/portrait-quebec/premieres-nations-inuits/profil-des-nations/abenaquis

Bibliographie  (Allez à Suggestions de lecture au bas de la page)