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Cantons de l’Est

Les Cantons de l’Est ou Estrie est une région du sud-est du Québec traversée par la chaine de montagne des Appalaches et qui est limitée au sud et à l’est par la frontière du Canada avec les Etats-Unis. À l'exception du poste de traite aux Grandes-Fourches (qui deviendra Sherbrooke en 1818 photo de 1881), la région n'est pas colonisée pendant le régime français de sorte qu’elle semble inoccupée aux yeux des autorités britanniques après la conquête du Canada en 1760. En réalité, les Français voyaient cette région comme une zone tampon face aux colonies de la Nouvelle-Angleterre au sud et à l’est.

Le bassin hydrographique de cette région est caractérisée par le fait que toutes les rivières coulent vers le nord dans le fleuve Saint-Laurent, soit le Richelieu, la Yamaska, la Saint-François, la Nicolet et la Chaudière. La rivière Missisquoi semble faire exception en coulant en partie vers le sud jusqu’à la frontière entre le Canada et les Etats-Unis, mais de là elle coule vers l’ouest jusqu’au lac Champlain et donc finalement vers le nord. La Saint-François, aussi, coule d’abord vers le sud avant de bifurquer, à Sherbrooke, vers le nord. La frontière entre les deux pays correspond à peu près à la ligne de partage des eaux car, au sud, le bassin hydrographique coule vers le sud. Les rivières servaient de routes pour les Abénakis, ce qui les amenaient vers le Saint-Laurent, en ce qui concerne la partie canadienne.

La guerre d'indépendance des 13 colonies américaines, qui se termina en 1783, eut pour conséquence la fuite des Loyalistes vers le Canada et la baie Missisquoi, au nord-est du lac Champlain. En 1791, le gouverneur britannique réalise qu’il est impérieux de les installer en leur concédant des terres sous forme de cantons. Les Loyalistes de la Nouvelle-Angleterre seront la principale source de peuplement des cantons de l’est à la fin du 18e et début du 19e siècles.  Ces Loyalistes étaient des gens déjà familiers avec l’environnement de la région qui, somme toute, était semblable à celui d’où ils provenaient (Nouvelle Angleterre). De même, ils sont venus avec leurs habiletés, à savoir le défrichage pour la culture du sol, l’arnachement des cours d’eau pour faire des moulins pour moudre leurs grains et faire des scieries pour la construction leurs maisons et autres bâtiments utiles. L'adaptation à l'environnement et aux activités de la colonisation ne sera pas aussi facile pour les immigrants provenant des Îles britanniques que ce ne le fut pour les Loyalistes.

L’ Acte constitutionnel reçoit la sanction royale en juin 1791 et entre en vigueur le 26 décembre. Il entérine les changements constitutionnels qui font partie de la réorganisation de l’Amérique du Nord britannique, dont la création du Haut et du Bas-Canada.

 Sources

Encyclopédie Canadienne Brève description et histoire des cantons selon l'Encyclopédie canadienne

Acte constitutionnel de 1791 Selon l'Encyclopédie canadienne

Acte constitutionnel selon l'Assemblée nationale du Québec

 

 

En 1792, le gouvernement du Canada créa le comté électoral Buckinghamshire qui sera subdivisé en cantons BuckinghamshireBuckinghamshiremesurant environ 10 milles par dix milles, pour installer les officiers et les soldats britanniques démobilisés. Ce faisant, il permettra aux Loyalistes américains d’y avoir accès. Le principe de concession des cantons implique que le concessionnaire devient seul maître de sa terre après l’obtention de ses lettres patentes, contrairement au régime seigneurial.

Buckinghamshire changera rapidement de nom pour s’appeler Eastern Townships of Lower Canada en1806. On dira Eastern Townships vers 1833, puis Canton de l’Est en 1858.Ce serait Antoine Gérin-Lajoie qui aurait donné le nom français Canton de l’est qui devint l’appellation officielle. Gérin-Lajoie est l’auteur du roman Jean Rivard et de la chanson Un canadien errant

L’Autoroute 10 ou Autoroute des Cantons de l’Est, construite en 1963 et 1964 relie Montréal à Sherbrooke,  a facilité l’accessibilité à la région et permis son développement touristique.

 En 1981, le gouvernement du Québec créera la région administrative de l’Estrie, mais l’expression Cantons de Carte de la région administrative de l'Estrie avec les MRCCarte de la région administrative de l'Estrie avec les MRCl’est persiste parce qu’elle colle davantage avec la réalité du terrain et historique. Tant qu’à l’appellation Estrie, elle semble n’avoir de la valeur que pour l’administration. Pour l’administration, les Cantons de l’est n’existeraient plus. Toutefois, les Cantons de l’est existe encore en tant que région touristique qui inclut le comté de Brome et la Haute-Yamaska. Même Bolton-Ouest fait partie de la région touristique mais pas de l’Estrie.

 

Pour plus de détails on consultera le site de l’Université Laval.

 

 

Le premier des 95 cantons concédés sera le canton Dunham, en 1796, suivi de Bolton et Potton en 1797.

 

 Après les Loyalistes, vint une vague d’immigrants britanniques à partir de 1820 constituée surtout de soldats démobilisés après la fin des guerres napoléoniennes. On créa la compagnie British American Land Company, la Balco, qui fit l’acquisition, en 1833, de quelques 850 000 acres de terres afin d’inciter des colons britanniques à venir s’y installer alors que l’Angleterre était en proie à la surpopulation et la famine. Il y eut l’arrivée d’Irlandais vers 1820, puis entre 1840 et 1850, aussi des Écossais en 1835, 1845 et 1854. Tous ces immigrants se dispersèrent dans les cantons.

Après 1840, la colonisation francophone est de plus en plus importante. L’Église et l’Institut canadien, étant donnée l’augmentation rapide de la population francophone au Québec, feront en sorte que les francophones deviendront majoritaires durant la décennie 1870. Les anglophones représentent aujourd'hui moins de 10 p. 100 de la population. Pour plus d’information au sujet des vagues migratoires, on consultera le site de Marc-Olivier Mailhot.

On retiendra que les Cantons de l’Est sont essentiellement la partie du territoire de la nation abénaquise qui est située au sud du Québec, en plus de la partie que le régime français avait déjà divisée en seigneuries le long de la rive est du Richelieu et du Saint-Laurent. 

Également, cette région aurait été colonisée, éventuellement, par les Canadiens-français vue la forte croissance de cette communauté au 19e siècle, n’eut été la colonisation par les Loyalistes.